Congrès Apssis : usage et sécurisation des entrepôts de données de santé
04 avril 2019 - 18:33,
Tribune
- Le Mans, Cédric CartauLe « Voir différemment » (technologies de phénotype), le « Faire différemment » (technologies performatives) et le « Comprendre différemment » (technologies cognitives) sont brossés par le Pr Gourraud, qui insiste ensuite sur la dichotomie entre les essais cliniques, les données de recherche et les données médicales, qui n’ont ni la même origine, ni la même exhaustivité, ni les mêmes contraintes, ni les mêmes usages.
Ce après quoi sont traités les sept usages des données massives en santé, les spécificités des données de santé (trop protéiformes, trop variées, etc.), mais surtout la création de la clinique des données, principe novateur et visionnaire. Le concept d’avatar est absolument nouveau : il consiste à récréer des données « fictives », mais pas trop, à partir de données patients réelles, pour constituer un jeu de données de santé « probables », mais néanmoins non réidentifiantes : la démo en liveest absolument bluffante, si j’en juge par les réactions des confrères assis près de moi.
La recherche et la sécurité des SI sont souvent considérées comme deux domaines opposés : la SSI serait incompatible avec les objectifs de la recherche médicale, les experts des deux secteurs auraient du mal à se parler, etc. : l’approche du Pr Gourraud démontre que cette vision est aussi fausse qu’obsolète, qu’il existe des solutions tout à fait opérationnelles qui satisfont DPO et RSSI, en même temps qu’elles permettent aux chercheurs de travailler en toute confidentialité.
La conférence est de très haut niveau. En quelques slides, le conférencier fait la synthèse de domaines pour lesquels l’assistance n’avait pas forcément visualisé les interactions. Il est impossible de résumer en ces quelques lignes le foisonnement de sujets qui ont été balayés par le Pr Gourraud en 40 minutes : on attend avec impatience les slides sur le site de l’Apssis.