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Déserts médicaux : et si la solution n'était pas technologique ?
La France, avant-dernière des pays européens selon le nombre de foyers couverts par le très haut débit fixe…
Pour ceux qui doutaient encore du retard français, il suffit de se tourner vers le Digital Economy and Society Index de la Commission européenne pour constater que la France se classe en avant-dernière position en termes d’accès au très haut débit fixe en mars 2017, juste avant la Grèce, mais derrière la Croatie… Du côté de l’accès mobile en 4G, la situation n’est guère plus brillante : le rapport « Connected Future » attribuant la 71e place mondiale à la France.
Pourtant la e-santé ne peut se concevoir sans penser très haut débit. De fait, comment un médecin généraliste « de campagne » peut-il échanger avec le radiologue de la clinique située à 20 km, si son accès au réseau ne lui permet pas de partager des documents issus des équipements d’imagerie médicale ? De même, peut-on demander à une infirmière de suivre et partager les prélèvements sanguins réalisés à domicile avec le laboratoire de biologie médicale, s’il ne lui est pas possible d’accéder en temps réel à son logiciel de suivi et de traçabilité via sa tablette par défaut de connexion ?
Le rôle des infrastructures télécoms et du plan France Très Haut Débit
Le Très Haut Débit est un enjeu national perçu comme tel par les acteurs privés et publics. L’État n’est pas en reste et a assumé pleinement son rôle notamment à travers le PFTHD, lancé en 2013. Les opérateurs privés ont, de leur côté, massivement investi dans les réseaux THD. Selon une récente étude de la FFT (Fédération Française des Télécoms), sur la période 2006-2016, ce sont 70 Milliards d’euros, hors achat de licences, qui ont été investis en France par les 3 principaux opérateurs, dont Orange. Cela équivaut à 170 viaducs de Millau ou à 10 000 km d’autoroute. Mais durant la même période les usages ont aussi explosé : les cartes SIMs ont connu une augmentation spectaculaire (+60%) et la consommation de data mobiles a été multipliée par 4000 ! Jean-Marc Barraqué, Directeur du Développement des Services Numériques pour les Collectivités Locales pour Orange, analyse la situation et ses limites : "Les attentes aujourd’hui ne sont plus en adéquation avec les obligations liées aux licences (Orange a 3 ans d’avance sur ses obligations 4G liées à l’achat de fréquences en 2012). En effet, en matière de réseau, la politique de L’État s’est inscrite dans une perspective européenne de développement de la concurrence dans le secteur des communications électroniques, dans une finalité de baisse des prix pour les consommateurs. La valorisation des investissements et l’incitation à investir pour les acteurs n’était pas une priorité politique. Désormais une nouvelle réalité s’impose, qui pousse à élargir la couverture et à augmenter les débits".
L’opérateur Orange en est bien conscient et s’est d’ores et déjà engagé dans le déploiement des infrastructures haut et très haut débit en France, au-delà des territoires les plus denses.
"Nous avons lancé en 2016 un programme d’investissement ambitieux pour la ruralité : Orange Territoires Connectés. L’ambition est d’aller au-delà du programme Zones Blanches Centre Bourg ou du guichet France Mobile et d’améliorer le débit fixe en zone rurale pour 1 million de personnes entre 2015 et 2017 et 2,5 millions à 2019 ainsi qu’accélérer la couverture mobile pour 5 millions de personnes dès 2017. Orange est également un acteur très actif sur les appels d’offre RIP, désirant accompagner les collectivités dans leurs projets. Le nouveau gouvernement a fait de l’aménagement numérique des territoires, un axe majeur pour les prochaines années et Orange est prêt à accepter un New Deal !"
La e-santé, une réponse [possible] à la désertification médicale ?
La désertification médicale (par zone ou selon des spécialités spécifiques) n’est pas un phénomène récent. Elle ne fait que symboliser, certes les choix des pouvoirs publics, mais également des évolutions sociologiques. Multiplier les maisons de santé pluridisciplinaires n’a de sens que si celles-ci permettent aux professionnels de santé de se connecter entre eux (donc via un dossier patient fonctionnel et interopérable) et en dehors des murs, connectant la ville à l’hôpital.
"Les dernières expérimentations, issues des Territoires de Soins Numériques, démontrent, une nouvelle fois, l’apport de la e-santé et de la télémédecine. Je pense tout spécialement au programme de téléAVC que nous portons en Nouvelle-Aquitaine et qui se déploie aussi en Auvergne ou dans les Pays de la Loire " spécifie Emmanuelle Pierga, Directrice Communication d'Orange Healthcare, avant d’ajouter : " Orange Healthcare, après avoir prouvé par de nombreuses expérimentations que la technologie n’était pas un problème, est prêt à déployer des solutions à une échelle industrielle. Il faut juste un cadre réglementaire et économique qui soit favorable au déploiement de ces solutions de santé numériques. Elles permettent une égalité d’accessibilité aux soins quel que soit l’endroit où les patients vivent".
À propos de l’Université d’été des déserts numériques et médicaux
Conçue et portée par Guillaume de Durat, la première édition de l’Université d’été des déserts numériques et médicaux se déroulera les 8 et 9 septembre 2017 à Auzon, lieu volontairement choisi dans un territoire peu couvert par les opérateurs, représentatif du problème français. L’Université d’été des déserts médicaux et numériques a pour objectifs :
- D’exposer les attentes des différents acteurs
- D’élaborer des propositions sous forme d’engagements pour résoudre dans des délais rapides (à l’échelle d’un patient) l’enclavement de certaines régions françaises alors que d’autres pays ne connaissent pas ce problème de réseaux à l’heure actuelle.
Cette édition se fait en partenariat avec des établissements publics, des associations de patients, le Club Digital Santé, France eHealthTech et des jeunes entreprises dans le domaine de la santé.
Plus d'information : www.universitedeserts.fr
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