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Réformer la santé par la révolution numérique
Les Français veulent prendre leur santé en main. Mais ils ont besoin d’avoir un meilleur accès à l’information, un enjeu majeur pour l’accès aux soins et à la santé.
La nécessaire accélération du virage numérique
Deux paradoxes existent à l’orée du xxie siècle. Tout d’abord, est-il plus facile d’accéder à ses données bancaires qu’à ses données médicales ? Notre santé serait-elle moins importante que notre compte bancaire ? Ensuite, comment se fait-il que l’information savante, celle des « docteurs » (maladies, bases de référence, etc.) soit plus accessible pour un patient que son information médicale personnelle ? C’est aux acteurs importants du secteur – institutionnels, professionnels de santé, industriels – de donner aux Français les moyens, notamment technologiques, qui existent aujourd’hui, de prendre leur santé en main. Ces moyens passent par la nécessaire accélération du virage numérique dans le secteur de la santé.
Des professionnels de santé recentrés sur leur cœur de métier
Pour faire face aux enjeux territoriaux comme la désertification médicale, les technologies de l’information et de la communication proposent des pistes à considérer sérieusement : la télémédecine pour des examens à distance ou les objets médicaux connectés pour la collecte d’informations médicales à distance. Faut-il pour autant craindre « l’ubérisation » de la santé ? La révolution numérique dans la santé nous met face à un changement de paradigme qui incite les professionnels de santé à se recentrer sur leur cœur de métier et leur « valeur ajoutée » clinique, en déléguant certaines tâches à de nouveaux acteurs, à la fois spécialisés et plus fortement automatisés, donc plus efficaces. Mais ce virage du numérique en santé engendre un volume considérable de données.
L’exploitation des données, véritable richesse pour améliorer la santé
Il y a désormais une somme de données cliniques individuelles, qui restent à analyser et à exploiter à des fins de recherche ou de traitement des patients. Le décloisonnement des systèmes d’information nous permettrait d’accéder au niveau du Big Data, et de créer de l’intelligence artificielle, des algorithmes des bonnes pratiques médicales ou des aides à la décision clinique pour permettre de passer au deuxième niveau de la révolution numérique, après le premier niveau de la production de données. Pour rendre possible cette articulation en trois points – donner aux Français les moyens de suivre leur santé, prendre le virage du numérique et exploiter les données cliniques –, il est nécessaire d’obtenir un investissement plus important mais à bon escient. Ce n’est pas qu’une question de budget, mais également d’état d’esprit. Nous avons besoin d’un management par l’innovation et par les projets au lieu d’une couche de gouvernance supplémentaire.
Favoriser des projets d’innovation menés entre partenaires de santé
Les investissements doivent être ciblés, dans une logique de partage et de décloisonnement, mais il semble que les établissements et les programmes nationaux ne soient pas à la hauteur des enjeux rencontrés. Le virage numérique, enfin, devrait permettre de créer de la proximité virtuelle là où prédominent l’éloignement géographique et la fracture sanitaire. Réformer la santé ne passera pas nécessairement par une réglementation supplémentaire, mais par plus de projets d’innovation menés entre partenaires de santé et par un changement des mentalités où la mobilisation collective prend le dessus sur les conservatismes institutionnels. Chacun des acteurs a une clé de la résolution du problème. Délégation et confiance sont donc les maîtres mots entre nous. Soyons ambitieux, pour nos collectivités, nos territoires, nos personnels de santé, nos patients, nos familles. Soyons innovants et pilotons ensemble la santé 3.0 pour que les Français soient mieux soignés et en meilleure santé, et pour que la France garde ou regagne son rang international de leader dans la santé.
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