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e-santé en Europe : l’état des lieux et les recommandations de l’OMS

14 mars 2016 - 16:47,

Actualité

- DSIH, DL
L’Organisation mondiale de la santé vient de publier un rapport consacré aux progrès réalisés en matière d’e-santé dans la zone Europe, un état des lieux sur lequel s’appuient ses recommandations pour intensifier l’action publique dans les pays concernés.

Sur les 53 membres que compte la région Europe de l’OMS (1), 47 ont répondu à son enquête sur l’e-santé réalisée en 2015. Les résultats font l’objet d’un rapport d’une centaine de pages (2) qui examinent globalement les progrès dont ces États ont fait preuve dans huit domaines : les fondations (autrement dit la politique publique associée au financement de la santé et de l’e-santé), les dossiers de santé électroniques, la télésanté, la m-santé, l’e-learning, les médias sociaux, le traitement analytique des données (big data) et le cadre légal.

Le rôle des médias sociaux

Il en ressort que 42 pays consacrent des fonds publics aux programmes de cybersanté, témoignant ainsi de leur engagement à développer ce secteur. Parmi les enseignements les plus révélateurs de l’étude, on découvre que les organisations de santé utilisent les médias sociaux pour promouvoir des messages dans le cadre de campagnes sanitaires dans un bon nombre de pays (35). Ils suivent donc sans trop de peine une évolution sociale marquée par un recours accru des populations à ces médias pour s’informer sur les questions de santé, comme l’indique la quasi-totalité des pays (40) qui ont participé à l’enquête. Pourtant, relève le rapport, seuls six de ces États membres ont mis en place une politique nationale régissant l’utilisation des médias sociaux dans les soins de santé. « Elle reste informelle et non réglementée », déplore le bureau Europe de l’OMS.

Accélération de la santé mobile

L’observation globale des activités de télésanté montre que la téléradiologie vient en tête (pour 38 États), suivie du monitoring à distance (33 États). Sans surprise, la santé mobile a connu des progrès très rapides. 33 pays déclarent qu’elle est utilisable par les professionnels dans l’accès aux dossiers patients, la plupart ayant établi des programmes nationaux à cet effet. Les trois quarts n’ont cependant toujours pas désigné d’entité chargée de la régulation du marché des applications mobiles sur le plan de la qualité et de la sécurité.

Pour ce qui concerne les dossiers de santé électroniques, environ un pays sur deux fait état d’un système national, parmi lesquels on compte 16 pays à haut niveau de revenus. 80 % des États membres ont légiféré dans le domaine de la protection de la confidentialité des données personnelles contenues dans les dossiers de santé électroniques, soit près de 30 % de plus depuis 2009, précise le rapport. Mais la moitié d’entre eux n’ont encore pris aucune mesure concernant l’accès des patients à leurs propres dossiers.

En clôture de cette analyse, le rôle des politiques publiques est souligné dans leurs effets positifs et leurs effets d’entraînement. Mais l’OMS encourage les États à accroître leurs efforts tout en leur promettant son partenariat actif.

(1)  Europe des 28, Europe méditerranéenne et une bonne partie des pays de l’Est.

(2)  From Innovation to Implementation – e-Health in the WHO European Region [De l’innovation à la mise en œuvre : la cybersanté dans la région européenne de l’OMS]. http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0012/302331/From-Innovation-to-Implementation-eHealth-Report-EU.pdf?ua=1 

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