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Je n'ai jamais vu de bateau échoué et je n'ai jamais échoué moi-même, ni été dans une situation difficile qui menaçait de tourner au désastre ». E.J. Smith.
L'auteur de cette citation ne dira certainement rien à la plupart des lecteurs : son nom n'a pas été retenu par la Grande Histoire. Pas facile, cette semaine, de trouver des choses à dire dans l'actualité tragique qui fut celle du pays ces dernières heures, mais si la pratique du métier de gestionnaire de risque enseigne une chose importante, c'est bien l'humilité devant les évènements et les catastrophes, qu'elles soient d'origine naturelle ou humaine.
Dans le célèbre ouvrage de Nicholas Taleb, « Le Cygne Noir », l'auteur examine une nature très particulière de faits : ceux dont la probabilité est infime mais l'impact quasi infini. Initialement, l'auteur officiait comme agent de change dans les grandes salles de marché new-yorkaises et c'est tout naturellement à partir des krachs boursiers qu'il a conduit son analyse. Mais le livre étant paru après les attentats du 11 septembre, Taleb ne manque pas d'utiliser aussi cette catastrophe dans son analyse. Les attentats de cette semaine sont aussi des Cygnes noirs, au sens où l'entend Taleb : qui aurait pronostiqué cela il y a 10 jours ?
Le lien avec l'informatique de santé, me direz-vous ? L'informatisation galopante des systèmes d'information des établissements publics ou privés, et dans bon nombre de cas la remise aux calendes grecques des mesures de sécurité adéquates pour un dispositif qui supporte quasi-entièrement l'activité de soins qui est éminemment critique. Je sais, de source sûre, que les pouvoirs publics sont persuadés – qu'il s'agisse de méthode Coué ou d'une réellement méconnaissance du terrain – que les SI de santé sont correctement sécurisés. Bien entendu il n'en est rien : dans de nombreux cas la migration de Windows XP n'a même pas commencé alors que la date de fin de maintenance de l'OS est connue depuis des années. Trop cher, pas de valeur ajoutée : il est très facile pour un DSI de remettre la décision – et la dépense – à son successeur et d'espérer que la catastrophe ne se produira pas sous son propre règne.
Ah oui, j'allais oublier : la citation du début de cet article est à mettre au compte du commandant de bord E.J Smith en 1907. Si son nom ne vous dit toujours rien, il vous suffit de savoir que E.J Smith était le marin qui a pris en 1912 le commandement du Titanic pour son premier – et dernier – voyage.
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