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« Santé connectée, usagers déconnectés » : le nouveau défi du numérique en santé
Pouvez-vous nous présenter votre association AEQUOLAB et les objectifs qu’elle poursuit ?
AEQUOLAB est un acteur engagé de la santé connectée et du maintien à domicile. Bien vieillir chez soi le plus longtemps possible est le défi le plus important des années à venir pour tous les pays européens. C’est à la fois un défi pour la santé, pour identifier, évaluer, comparer et sélectionner les dispositifs réellement utiles, voire indispensables à une meilleure prise en charge de nombreuses pathologies… Mais c’est aussi un défi du bien-être, de la qualité d’un vrai « bien vieillir chez soi le plus longtemps possible et en bonne santé ». AEQUOLAB est une association à but non lucratif destinée à engager le dialogue entre toutes les parties prenantes, et c’est également un des seuls LivingLab français à s’installer au sein d’une maison de retraite mobilisant personnel, famille et patients hospitalisés, selon le modèle danois.
Qu’est-ce que la santé connectée pourra apporter à la prévention et à la médecine de demain ?
La santé connectée repousse les limites de trois notions majeures : l’espace, le temps et la confiance. Télémédecine, téléconsultation, téléassistance abolissent l’espace et permettent de connecter dix patients ou cent à une plateforme unique qui suit des panels de paramètres et peut déclencher des alertes, améliorer la prise en charge. Les objets connectés, équipés de capteurs intelligents, de patch, de puces abolissent la durée et le temps en permettant pour la première fois à domicile des mesures en continue et en temps réel.
Recréer de la confiance par la sécurité de ne plus se sentir tout seul au bout du monde à des moments critiques de notre vie, et rester « relié » à une équipe, à « mon » médecin traitant, à ma famille est inestimable.
Quels sont les freins qui subsistent encore au développement des objets connectés dans le secteur sanitaire et médico-social ?
Trois freins retardent ou même risquent de compromettre l’arrivée attendue des solutions connectées reconnues les plus utiles. Je parle ici de la complexité des mécanismes de prise en charge et de remboursement, mais aussi de l’absence de système national d’information, de comparaison, d’évaluation, de discussion de ces centaines de nouveaux appareils ou services plus ou moins connectés ou connectables. Enfin, il s’agit aussi de l’absence de modèle économique mettant en évidence les gains que peut apporter la santé connectée à l’assurance maladie : aucune évaluation médico-économique opposable ne semble aujourd’hui être capable de démontrer qu’un million de piluliers connectés vendus en France en 2015 peut coûter 130 à 140 millions à l’assurance maladie et/ou aux mutuelles et assurances, mais permet d’économiser sur deux seules pathologies (diabète et chimio orale) 600 à 700 millions d’euros.
Vous organisez le colloque « santé connectée, usagers déconnectés » le 11 décembre au CESE. Quel est l’objectif de cet évènement ?
Il y a 30 colloques ou séminaires sur les objets connectés, un la veille, deux le jour même, un autre le lendemain tous aussi intéressants les uns que les autres! Nous sommes le seul à poser la question des objets connectés utiles et acceptables par les utilisateurs finaux que sont les professionnels de santé et les usagers !
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