Publicité en cours de chargement...
Indice de confiance Numérique & Santé : Quelques lueurs d’espoir dans un climat de défiance
Plus que cette tendance à la baisse, Sandrine Degos, Fondatrice du Cercle des Décideurs Numérique & Santé et Présidente de Care Insight se déclare préoccupée par la disparité de vision entre les différents acteurs. Ainsi, si les représentants des collectivités territoriales et les élus font preuve d’un bel optimisme (leur niveau de confiance à 5 ans augmente de 12 %), la confiance des professionnels de santé, elle, s’effondre de 10 %. Avec 20 points d’écart entre ces deux types d’acteurs, les divergences de vision n’ont jamais été aussi grandes.
Les principaux résultats en infographie : http://www.cercle-decideurs-sante.fr/ressources/les-ressources/338-indice-de-confiance-numerique-&-sante-resultats-2014.html ou en animation : http://www.youtube.com/watch?v=QF77nX6DcN4&feature=youtu.be
Dans le détail, il est possible d’analyser ces résultats à la lueur des dernières actualités.
L’indicateur « Infrastructure » qui accuse par exemple une forte baisse (- 8 points avec une confiance de 4,79/10 à 2 ans) souffre du recul marqué de la confiance en la confidentialité des données, qui passe de 6,70/10 à 2 ans en 2013 à 5,56/10 en 2014. Le débat actuel autour de l’open data, les craintes nées dernièrement de la fuite de certaines données hospitalières et l’arrivée fracassante sur le secteur des “GAFA” (Google, Amazon, Facebook et Apple) y sont certainement pour quelque chose.
De la même manière, la baisse continue de la confiance dans le DMP plombe la performance de l’indicateur général “Production et coordination des soins” qui reste néanmoins stable (4,69/10 en 2013 contre 4,67/10 en 2014). La chute de confiance dans le DMP est continue depuis 3 ans : 4,55/10 en 2012, 4,23 en 2013 et 4,16 aujourd’hui (à 2 ans). Et il est même passé cette année sous la barre des 4/10 à 2 ans pour les professionnels de santé. Les associations de patients le sauveront-ils des eaux ? Plus convaincus de son utilité que les professionnels, ils ont en effet une meilleure confiance en sa diffusion surtout à moyen terme (5,21/10 à 2 ans et 6,46/10 à 5 ans).
L’indicateur « Médias sociaux en santé » reste lui aussi en berne. Il n’a d’ailleurs jamais vraiment décollé ni même dépassé la moyenne des 5/10 à 2 ans.
Enfin, les résultats mettent à mal la volonté actuelle de faire de la e-santé une filière d’avenir pour la France. L’indicateur ”Création de valeur” affiche des scores moyens (3,82/10 à 2 ans et 5,05/10 à 5 ans). Sur ce point, les représentants des collectivités territoriales et les élus sont les plus optimistes en termes de création de valeur avec des notes de confiance de 4,97 / 10 à 2 ans et de 6,27 / 10 à 5 ans. Finalement, seule la capacité à créer des champions internationaux recueille un meilleur niveau de confiance qu’en 2013 avec un score de 3,70 / 10 à 2 ans et de 4,72 à 5 ans.
Malgré ce climat morose, ces résultats offrent tout de même quelques lueurs d’espoir.
L’indicateur « Télémédecine » voit ainsi son niveau de confiance progresser à court terme (5,02/10 à 2 ans en 2014 contre 4,98 en 2013). Les sous-indices “téléconsultation” et “téléexpertise” suivent par exemple une courbe croissante depuis la création du baromètre.
L’indicateur « e-santé à domicile » marque également une progression positive cette année et dépasse son score de 2012 pour s’établir à 5,29/10 sur à 2 ans (contre 5,26/10 en 2012). Les sous-indicateurs flirtent même avec un quasi sans faute à 5 ans, les scores enregistrés étant de 6,94/10 pour les objets domestiques, de 7,34/10 pour les DM communicants et de 7/10 pour les gérontechnologies.
*L’indice de confiance numérique & santé est réalisé sur la base d’un sondage auto-administré sur le web, auprès d’un panel d’acteurs de santé et d’experts de la e-Santé.
Il se constitue d’une question filtre et de 20 sous-indices répartis au sein de 6 indicateurs (Infrastructures • Production et coordination des soins • Télémédecine • e-Santé à domicile • Médias sociaux en santé • Création de valeur économique & industrielle).
La moyenne de ces sous-indices correspond à l’Indice de confiance numérique & santé à 2 ans ou à 5 ans. Chaque question est répétée sur ces 2 périodes.
L’édition 2014 du sondage a été administrée du 24 juin au 19 septembre et a enregistré 658 participations. Parmi celles-ci, 636 ont répondu positivement à la 1ère question filtre (Pensezvous que la esanté peut contribuer à l'amélioration de la santé des Français ?) et ont donc pu poursuivre le sondage. L’indice de confiance numérique & santé 2014 représente donc la moyenne des notes attribuées par ces 636 répondants.
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.
PSSI et Care D2 : suite de la réflexion sur la question de la signature
01 sept. 2025 - 22:56,
Tribune
-Dans le prolongement du précédent article(1) , intéressons-nous maintenant à un sujet qui déclenche souvent pas mal de débats : qui doit signer la PSSI ? Et d’ailleurs, doit-elle être signée ?

Une nouvelle plateforme DCC 2.0 en Bourgogne – Franche-Comté
01 sept. 2025 - 22:46,
Actualité
- Damien Dubois, DSIHCet été, l’Agence régionale de santé Bourgogne – Franche-Comté a annoncé le déploiement d’une nouvelle plateforme pour le dossier communicant de cancérologie 2.0, outil numérique au service de la coordination des parcours de soins en cancérologie.

L’IA au service des soignants et des patients à l’hôpital Foch
01 sept. 2025 - 22:24,
Actualité
- Damien Dubois, DSIHL’hôpital Foch continue sa transformation et intègre l’IA de manière concrète et progressive au sein de ses différents services, en partenariat avec des start-up et des acteurs clés du secteur.

Déploiement de Terminal Urgences : l’évolution des relations entre DSI et professionnels de santé
01 sept. 2025 - 22:00,
Actualité
- DSIHEn région Paca, le projet Terminal Urgences, développé par le Grades, illustre la transformation des relations entre médecins urgentistes et DSI/DSN. De plus en plus impliqués, ils jouent un rôle clé dans son interopérabilité, sa sécurité et son adaptation aux besoins du terrain.