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HIMSS, la médaille aux deux revers
Pionnier dans les établissements certifiés, l'hôpital de Belfort-Montbéliard avait déjà ouvert la voie il y a plusieurs mois en étant le premier établissement – public de surcroit – à décrocher le niveau 6. Depuis, d'autres ont suivi, privés ou publics, et affichent fièrement cette précieuse certification.
Il y a matière à se réjouir, et cela pour plusieurs raisons. D'abord, après être restée très longtemps à l'écart de cette métrique HIMSS, qui a le mérite d'être internationalement reconnue et à être la seule dans ce cas, la France finit enfin par rentrer dans le rang en matière d'appréciation de la maturité de ses systèmes d'informations de santé. Ensuite, parce que le niveau 6 ce n'est pas rien : il suffit de décortiquer un à un les six premiers niveaux (ce qui sort du cadre de cette tribune) pour se rendre compte que ce n'est pas de la gnognotte : informatisation du dossier patient et du dossier médical, des prescriptions, du circuit du médicament, du circuit des images, des dossiers de spécialité, des aides à la décisions clinique, etc.
Mais la médaille a aussi son revers et il serait présomptueux de l'ignorer. D'abord, c'est l'éditeur américain Cerner qui rafle l’essentiel des lots. En devenant le premier éditeur de logiciel en termes de nombre d'établissements de niveau 6 certifiés hors Etats Unis, il met en évidence la stratégie suicidaire de l'émiettement de l'offre de logiciels de santé sur le territoire. Avec plus de 250 éditeurs français recensés, rares sont ceux en mesure d'atteindre la masse critique permettant de briguer au-delà du niveau 3.
Enfin, et il ne faut pas manquer de le souligner, l'Allemagne compte plus d'établissements niveau 6 que la France et au moins un de niveau 7. Sans compter que la version européenne de HIMSS est autrement plus laxiste que sa version nord américaine, pour laquelle il faut que tous les services d'un établissements aient déployés l'ensemble des briques logicielles d'un niveau pour que l'établissement puisse prétendre à avoir atteint ce même niveau. En clair, un niveau 6 en France peut valoir à peine un niveau 3 outre-atlantique.
Bref, on n'en est qu'au début.
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