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Jouer en première division...et y rester
Après la loi HPST de 2009, le landernau de la santé s'était dit : ça y est, on va enfin regrouper les moyens, éparpillés comme nulle part ailleurs, des établissements de santé. A l'origine une idée somme toute raisonnable : fusionner progressivement les hôpitaux en commençant par le haut, c'est-à-dire leurs instances. Et en espérant que la suite logique serait la fusion définitive.
Que nenni brave lecteur : dans la plupart des cas, non seulement cela n'a servi qu'à multiplier les instances – le fameux mille-feuille administratif à l'échelon local -mais en plus les fusions effectives ont été peu nombreuses. Certes on peut citer des cas de réussite – tel l'hôpital de Chateaubriant – mais certains dossiers ressemblent furieusement à la Bérézina. C'est ainsi que la CHT Dinan-Saint-Malo-Cancale (un modèle de témoignage de l'imbécilité humaine) a usé plusieurs directeurs généraux, lâchés par le ministère autant que par leur ARS.
Haut les cœurs : HPST est en passe d'avoir vécu, GHT arrive. Fondamentalement rien de nouveau – une incitation à se regrouper et mutualiser les moyens – mais la grande différence, c'est l'incitation financière, ou plutôt les pénalités financières pour ceux qui ne le feront pas. C'est une bonne nouvelle : les énarques et autres bac + 8 qui nous dirigent viennent de réaliser ce que le bon sens paysan sait depuis des lustres : il faut taper là où cela fait mal, à savoir le porte-monnaie.
Certes la loi n'est encore qu'en projet, mais les conséquences sur les systèmes d'information vont être très intéressantes. Le regroupement acte que toutes les équipes DSI inférieures à une certaine taille ne sont pas viables. Les pouvoirs publics semblent mettre la barre à 10 agents, soyons plus souple et disons qu'en-dessous de 5 une DSI n'a aucune raison de subsister et l'établissement doit fusionner son SI avec les voisins. La fusion du SI est un catalyseur redoutable : impossible de s'arrêter au SI dans beaucoup de cas, les fusions d'établissements suivront immanquablement.
Les établissements vont bientôt se diviser en deux catégories : ceux qui vont prendre le mouvement de regroupement en marche et pourront jouer dans la première division de la santé, et les autres.
Enfin, à moins que le projet de loi ne soit avorté : ce ne serait pas la première fois et il ne faut jamais sous-estimer la capacité de résistance des baronnies locales dans ce pays aux 300 fromages.
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