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Télémédecine et IT

20 mai 2014 - 11:33,

Actualité

- DSIH | Cedric Cartau
Nul doute que la télémédecine est l'avenir de la médecine. Ou en tout cas une des voies d'avenir, si l'on considère que la croissance ininterrompue des budgets de santé des pays industrialisés ne pourra pas se poursuivre indéfiniment, et qu'il faudra bien trouver des moyens pour enrayer cette tendance. 

Télémédecine, télédiagnostic, télésuivi, téléradiologie, téléexpertise : le domaine devient vaste. Alors qu'il y a à peine 15 ans, il s'agissait simplement de téléinterprétation d'images radiologiques afin de faire face à la pénurie de radiologues dans certaines villes ou régions, de multiples « sous-branches » sont apparues, qui rendent le secteur riche en innovations.

Ces dernières années, on a vu se développer le champ de la télésurveillance. Pour des pathologies parfaitement identifiées (par exemple les diabétiques, les insuffisants cardiaques, etc.), pourquoi continuer de recevoir en consultation de contrôle les patients – la plupart du temps pour leur dire, heureusement, que tout va bien – alors que la transmission automatisée et sécurisée de paramètres biologiques (poids, tension, taux de sucre dans le sang) à l'aide d'un dispositif adéquat permet de faire mieux, plus rapide et beaucoup moins cher.

Récemment, un médecin d'un centre de traitement du cancer me racontait comment certains de ses confrères pouvaient suivre les patients en rémission et à distance, simplement en collectant des paramètres simples (dans le cas présent, des variations de poids) et détecter avec une certitude quasi parfaite les rechutes. Le 14 mai dernier dans ticsanté, un article mentionnait l'engouement des français pour les appareils numériques de type balances connectées ou bracelets de mesure d'activité physique et nul doute que ces deux tendances vont converger.

Curieusement, dans ce foisonnement technologique, on ne trouve pas de dispositif de type système expert pour réaliser des premiers niveaux de diagnostics. Il y a une vingtaine d'année, une entreprise avait développé une tablette (déjà!) destinée aux pays en voie de développement et permettant à des personnes sans médecin à proximité de réaliser un premier niveau de diagnostic en répondant simplement à une série de questions sur un écran tactile. Après tout, que fais votre médecin de ville quand vous allez le voir ?

Certes dans la médecine générale cela semble compliqué : l'appareil ne pourra pas procéder à un examen clinique, sauf à imaginer des bras articulés qui sortent de la machine pour nous palper. Mais dans des pathologies précises pourquoi pas ? D'autant qu'Internet n'existait pas à l'époque de la tablette ci-dessus, les moyens IT sont tout autres de nos jours.

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