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Guerre entre les médecins et l’administration de l’HEGP ?
22 avril 2014 - 11:18,
Actualité
- DSIH | Damien DuboisDans une lettre envoyée à tout le personnel, Martin Hirsch soutient la direction de l’HEGP et dénonce « les tentatives de déstabilisation » et des « procédés inacceptables, » suite à la diffusion du mail du 19 février contenait le fichier incriminé. Il a été envoyé par Anne Costa, directrice de l’établissement au doyen de la faculté de médecine René-Descartes.
Le fichier de la discorde
L’histoire a éclaté quand des médecins de l’hôpital ont reçu, en mars, un courrier mystérieux avec la copie d’un tableau classant les activités de certains chirurgiens en 2012/2013. Il est commenté de la main d’Anne Costa : « En bleu, ceux qui me paraissent corrects et jaunes ceux qui me paraissent faiblards ». Suite à cette découverte, sept chirurgiens ont porté plainte contre X, pour mise en œuvre d'un traitement automatisé de données personnelles clandestin, absence de déclaration préalable à la Cnil, défaut d'information des personnes dénommées, détournement de finalité des informations, divulgation illicite d'informations personnelles traitées. Le syndicat des chirurgiens des hôpitaux de Paris et l’intersyndicale des médecins de l’AP-HP soutiennent la démarche.
Cette pratique serait courante et connue de tous. Mais ici, le fichier est adressé au Doyen. C’est donc l’utilisation de ces données à des fins d’évaluation qui a fait réagir le syndicat Avenir hospitalier qui a été l’un des premiers à ébruiter l’affaire.
Une colère pas apaisée
« Il n’y a pas de guerre entre les médecins et l’administration. » Malgré cette tentative d’apaisement de Martin Hirsch, les esprits ne semblent pas calmés ; surtout dans l’ambiance tendue à l’HEGP après l'enquête de l'Inspection des affaires sociales sur un chirurgien accusé d'avoir été payé au noir par un patient et la nomination d'un chef de service en orthopédie dont la candidature ne correspondait pas au cahier des charges.
Loïc Capron, président de la CME de l’AP-HP, déplore lui aussi le piratage de la messagerie électronique mais il estime que le relevé nominal, qualitatif et quantitatif, de l’activité de certains praticiens est contraire à la loi et à la déontologie.
Le pirate n’a pour l’heure pas été identifié. L’affaire est donc loin d’être close.