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Trois missions et 100 projets pour la nouvelle ASIP Santé
Après la signature de son contrat d’objectifs et de performance[1], fin décembre dernier, avec sa tutelle - le secrétariat général des ministères chargés des Affaires sociales -,l’ASIP Santé[2] est confortée dans son rôle d’agence nationale de la santé numérique et retrouve quelque visibilité. C’était le bon moment pour organiser une grande conférence permettant de repositionner clairement l’agence dans son écosystème. Rendez-vous était donc donné le 31 janvier aux acteurs de la e-santé, dans les sous-sols (branchés !) du Palais de Tokyo à Paris.
Créer les conditions de l’essor de la e-santé
Avant de préciser les missions qui guident maintenant les activités de l’ASIP, son directeur, Michel Gagneux, a eu à cœur de souligner que les orientations actuelles étaient déjà définies dès 2008, c’est à dire « créer les conditions de l’essor de la e-santé », par la mise en place des infrastructures indispensables et en dotant le ministère de la Santé d’un opérateur délégué à la maitrise d’ouvrage en matière de système d’information de santé. Artisan de ces préconisations comme animateur – à l’époque – de la « mission de relance du DMP », il se dit aujourd’hui plus que jamais convaincu « qu’un opérateur de ce type est indispensable à l’action publique ».
Il est vrai que le portefeuille d’activités de l’agence a connu une diversification considérable ces deux dernières années. « Elle porte quelque 100 projets de transformation numérique qui recouvrent une multitude de chantiers. Parmi ces projets, un grand nombre ont un effet structurant. » Il ne s’agit pas pour autant d’un assemblage construit « au seul fil des opportunités », assure Michel Gagneux, puisque l’agence organise son action autour de trois grandes missions, fondements de son contrat d’objectifs et de performance.
Des enjeux culturels et organisationnels
La première, qui porte sur l’élaboration d’un cadre de régulation propre à favoriser le développement des technologies et des usages de e-santé, correspond aux actions fondamentales qui lui ont été assignées dès sa naissance.
« La deuxième grande mission, précise Michel Gagneux, est d’assister les pouvoirs publics dans la mise en œuvre de services numériques ou de systèmes d’information de portée nationale ». Il en donne quelques exemples, déjà connus comme le projet de refonte du SI des SAMU - Centres 15, ou à venir, tels que le portail de signalement des évènements sanitaires indésirables.
Dernier volet du triptyque : « l’accompagnement des acteurs, la conduite du changement, la prise en considération des besoins et des attentes des utilisateurs et des professionnels de santé sont désormais les axes majeurs de l’action de l’agence et de son organisation, insiste le directeur, parce que les enjeux de la santé numérique ne sont plus véritablement technologiques, ils sont culturels et organisationnels ».
Fertilisation croisée
Il relève la cohérence de cet ensemble, même si la diversité du portefeuille d’activités peut faire craindre l’éparpillement : « ces trois missions sont finalement un terrain de fertilisation croisée ». Il commente, d’ailleurs, concret et réaliste : « un référentiel en apesanteur conduirait à un phénomène bureaucratique sans effets sur le terrain… Et nous avons, sur ce plan là, beaucoup d’efforts encore à accomplir ».
Ce qui ne l’empêchera pas, en propos conclusif, de constater que « les résistances ne sont pas toujours liées à l’aspect numérique des outils, mais aux changements de pratique et d’organisation ».
« Je suis le premier à remettre en cause, à réinterroger nos politiques publiques », admet-il. Mais « les pouvoirs publics sont en droit, aussi, de réclamer aux acteurs de santé de modifier leurs pratiques pour améliorer la coordination, la coopération, la relation ville-hôpital… ».
Une invitation on ne peut plus claire qu’il formule ainsi : « chacun doit prendre sa part du chemin à accomplir ».
[1]
[2] Agence des systèmes d’information partagés de santé
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