Les hôpitaux américains collectent les données mais les échangent peu
02 sept. 2013 - 02:00,
Actualité
- DSIH
Les établissements sont désormais trois fois plus nombreux à utiliser un EHR (Electronic Health Record), ce qui porte leur proportion à près de 40%. Le co-auteur de l’étude, Ashish Jha, professeur associé à la Harvard School of Public Health de Boston, relativise cependant ces résultats en soulignant que cette évolution ne leur permet pourtant pas encore d’améliorer la sécurité des soins et de réduire les coûts.
Son étude montre en effet que 5% seulement des établissements sont aujourd’hui en mesure de répondre aux normes d’échanges des données entre les divers producteurs de soins.
L’analyse des motifs d’adoption des dossiers électroniques souligne que trois facteurs ont principalement joué : l’évolution globale de la société vers le numérique, les incitations financières du programme fédéral HITECH (Health Information Technology for Economic and Clinical Health) lancé en 2009 et, a contrario, la perspective des pénalités prévues dans le cadre de l’Affordable Care Act. « Ces mesures ont bien joué leur rôle », commente Ashish Jha.
L’étude précise par ailleurs qu’elles ont encouragé l’ensemble du système de soins et pas seulement les gros établissements de centres urbains. En milieu rural, la proportion d’hôpitaux équipés de dossiers électroniques atteint 33,5% contre 10% deux ans plus tôt.
Reste maintenant à réussir l’étape suivante, du partage d’informations, qui conditionne les résultats de cette informatisation en termes d’efficacité, concluent les chercheurs.
D.L.
(1) http://www.rwjf.org/content/dam/farm/reports/reports/2013/rwjf406758