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Les GHT et la convergence au cœur des projets de données (volet 2)

22 oct. 2019 - 04:30,

Actualité

- DSIH
Harmoniser un système d’information à l’échelle d’un groupement hospitalier de territoire implique des coûts et un temps de mise en œuvre importants. Il faut pouvoir consolider les données de manière globale, quelles que soient leurs sources, et les mettre à disposition des utilisateurs. Une fois de plus (1), tout est affaire d’interopérabilité, comme le montre bien François Decourcelle, directeur adjoint de l’innovation chez Enovacom.

La globalisation d’un système d’information (SI) à l’échelle d’un GHT regroupant jusqu’à une quinzaine d’établissements induit deux problématiques complémentaires. La première est celle de l’identifiant unique du patient pour consolider la donnée sur un DPI. La mise en œuvre de la loi sur le NIR – numéro d’inscription au répertoire des personnes physiques – qui conduira à la convergence vers l’identifiant unique va prendre du temps. « Si l’on ne met pas rapidement en place des solutions pragmatiques de rapprochement des identités au sein d’un GHT, s’appuyer sur le NIR restera difficile », alerte François Decourcelle. La seconde difficulté a trait à l’interopérabilité sémantique. Si la problématique de la grammaire et de l’échange d’informations entre les SI est désormais résolue, demeure celle du codage unifié de l’information afin de pouvoir consolider celle-ci et parler de la même chose. Par exemple, deux hôpitaux avec leur propre laboratoire de biologie produisent des résultats avec leur propre valeur de codage.

À ces deux problématiques s’ajoute la nécessité d’avoir une seule solution par domaine applicatif (GAM, DPI, biologie, etc.). « Ces solutions, compte tenu de la masse de données à traiter à l’échelle d’un territoire, doivent être véloces et puissantes », souligne François Decourcelle.

Une interopérabilité qui dépasse le cadre des GHT

La convergence des établissements de santé publics ne se cantonne pas aux limites du GHT. « En effet, l’écosystème d’un parcours de soins doit refléter sa capacité à faire communiquer d’autres acteurs sur le territoire, comme la médecine de ville, les réseaux de soins et le médico-social », explique le directeur adjoint de l’innovation chez Enovacom. La constellation d’acteurs aux SI très hétérogènes rend encore plus complexe l’interopérabilité. Ainsi, la pratique de normes d’interopérabilité n’existe pratiquement pas dans le secteur médico-social. Des outils comme le dossier médical partagé ou la messagerie sécurisée de santé doivent permettre d’assurer les échanges entre tous ces acteurs. Reste à les déployer.

La France en retard sur l’interopérabilité normative

Les mécanismes permettant l’interopérabilité sont régis par des normes et des protocoles, parfois vieillissants et peu adaptés aux SI modernes comme les mobiles ou Internet. De nouvelles normes contribuent à disposer d’une vision normative plus puissante et structurée que par le passé. Le standard HL7 FHIR, par exemple, est capable de répondre à plusieurs paradigmes : la complexité de la donnée, son modèle et l’échange de celle-ci au sein d’écosystèmes plus récents. « Mais, en France – à la différence de pays comme la Suède, la Grande-Bretagne et bien sûr les États-Unis, champions en la matière –, nous sommes un peu en retard sur l’évolution de l’interopérabilité normative, faute de budgets suffisants alloués pour son adoption par le monde hospitalier ou encore la médecine de ville », observe François Decourcelle.

À propos d’Enovacom

Filiale d’Orange Business Services, Enovacom, société éditrice de logiciels dédiés au monde de la santé, a été créée en 2002 afin de faciliter l’échange et le partage de données patients en toute confiance.

L’entreprise a développé une suite logicielle permettant d’assurer l’interopérabilité et la sécurité des données entre tous les acteurs du système de santé. Ses outils sont essentiels pour constituer le socle e-santé de demain. Ils permettent :

  • d’échanger et de partager les données de santé entre établissements de santé ;
  • d’assurer la confidentialité de ces données en sécurisant les accès ;
  • d’exploiter les informations médicales.

Avec plus de 170 collaborateurs en France et un développement international engagé au Canada, au Royaume-Uni, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg, Enovacom travaille aujourd’hui quotidiennement avec plus de 1 500 établissements de santé.


(1) voir volet 1

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