Publicité en cours de chargement...

Publicité en cours de chargement...

Publicité en cours de chargement...

Une backdoor implantée dans vos serveurs Linux / Unix ?

27 août 2019 - 18:46,
Tribune - Charles Blanc-Rolin
Sans le savoir, vous avez peut-être ouvert une porte aux attaquants sur vos serveurs Linux / Unix…

webmin_backdoor

Comme près de 37 000 serveurs français exposés directement sur Internet avec une configuration par défaut, dont plus de 36 000 sont vulnérables d’après Shodan, vous avez probablement dans vos SIH, des serveurs Linux / Unix sur lesquels est installé l’outil d’administration Webmin, cet outil permettant de configurer facilement et à distance un serveur via une interface Web.

shodan

Tout commence le 10 août dernier, lorsque chercheur turc Özkan Mustafa Akkuş révèle lors de la DefCon, une vulnérabilité 0day dans Webmin [1] sans en avoir informé l’équipe de développement de l’outil. Une attitude pas très fair-play de la part du chercheur, qui serait due à un contentieux sur une vulnérabilité qu’il aurait découverte dans le passé, mais qui n’aurait pas été reconnue par les mainteneurs du projet car les droits d’administration étaient nécessaires à son exécution.

Non content de révéler publiquement la vulnérabilité, mettant ainsi le fusil sur la tempe de l’équipe de développement et des administrateurs de systèmes Linux / Unix. Il a également armé le fusil en publiant un script pour le framework Mestasploit [2], permettant d’exploiter cette vulnérabilité CVE-2019-15107 [3], qui rend possible l’exécution de code arbitraire à distance avec les privilèges super-utilisateur et sans authentification sur les serveurs vulnérables. Il ne faut pas le chercher M’sieur Akkus !

L’équipe de développement a réagi rapidement en publiant un correctif pour la vulnérabilité dans la version 1.930 [4], disponible depuis le 17 août.

Nous apprenions en début de semaine par Jamie Cameron, l’auteur de Webmin, que cette vulnérabilité n’est pas due à une erreur d’un contributeur, mais bien à une porte dérobée volontairement introduite dans le code depuis la version 1.890 [5] publiée en juillet 2018, suite à la compromission du serveur de développement en avril 2018. Le serveur en question aurait été mis au rebus depuis et il ne serait donc pas possible d’investiguer sur cette compromission.

Il est important de noter que la vulnérabilité ne peut être exploitée que si la fonctionnalité d’expiration des mots de passe est activée sur Webmin et que celle-ci n’est pas activée par défaut.

Dans tous les cas, il semble important de faire le point sur les versions de Webmin déployées et patcher rapidement afin d’éradiquer ce code malveillant potentiellement introduit dans vos serveurs.

On dirait bien que les dossiers sensibles s’entassent pour la rentrée...


[1] 

[2] 

[3] 

[4] 

[5] 

 

Avez-vous apprécié ce contenu ?

A lire également.

Illustration Cybersécurité hospitalière : le GHT Rhône Nord Beaujolais Dombes, premier lauréat du programme CaRE

Cybersécurité hospitalière : le GHT Rhône Nord Beaujolais Dombes, premier lauréat du programme CaRE

09 mai 2025 - 16:39,

Actualité

- DSIH

Le programme CaRE franchit une étape clé. Moins d’un an après le lancement de son premier appel à financement dédié à la sécurisation des annuaires techniques et de l’exposition sur Internet, la direction du programme annonce la validation du premier dossier ayant atteint l’ensemble des objectifs fi...

Illustration Ce que nous enseigne la mégapanne électrique dans la péninsule ibérique

Ce que nous enseigne la mégapanne électrique dans la péninsule ibérique

05 mai 2025 - 23:11,

Tribune

-
Cédric Cartau

Impossible de l’avoir ratée, la mégapanne électrique chez nos amis espagnols et portugais. Cet incident est riche d’enseignements, et force est de constater qu’il n’y a pas que des mauvaises nouvelles. D’abord, selon nos informations à ce jour, il n’y a eu aucune victime : c’est une bonne nouvelle.

Illustration Un hôpital, sous-traitant, sanctionné pour ne pas avoir déclaré les sous-traitants ultérieurs

Un hôpital, sous-traitant, sanctionné pour ne pas avoir déclaré les sous-traitants ultérieurs

02 mai 2025 - 16:13,

Tribune

- Alexandre Fievee, Gaétan Dufoulon et Alice Robert de Derriennic Associés

Par décision du 10 avril 2025 [1], l’autorité de contrôle espagnole a infligé une amende de 500.000 euros à un hôpital qui avait recruté des sous-traitants ultérieurs sans en informer préalablement le responsable du traitement.

Illustration Éthicovigilance numérique : premiers signaux d’alerte dans la santé connectée

Éthicovigilance numérique : premiers signaux d’alerte dans la santé connectée

24 avril 2025 - 15:14,

Actualité

- DSIH

La Délégation au numérique en santé (DNS) publie le premier rapport d’activité de la Plateforme d’éthicovigilance du numérique en santé, un dispositif inédit lancé fin 2023 pour recueillir les signalements d’usagers et de professionnels confrontés à des enjeux éthiques liés aux technologies de santé...

Lettre d'information.

Ne manquez rien de la e-santé et des systèmes d’informations hospitaliers !

Inscrivez-vous à notre lettre d’information hebdomadaire.