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L’Europe recommande un format européen d’échange des données de santé

12 fév. 2019 - 10:19,

Tribune

- Charles Blanc-Rolin
À l’heure où la convergence des SI de GHT amène parfois à tirer vers le bas des établissements « à jour» en reculant de trois versions du format d’échanges HL7 parce que ça coûte moins cher de faire régresser les petits que de faire évoluer l’établissement support. N’oublions pas que dans convergence, il n’y a pas que le mot vergence (14 points au Scrabble tout de même). La Commission Européenne a publiée mercredi 6 février, une recommandation relative à un format européen d’échange de données de santé [1].

Même si je pense que ça risque d’être très long et très difficile, la réflexion me parait bonne.

Tout d’abord le texte place le patient au cœur de la démarche en partant du constat que, comme le souligne le RGPD, tous les citoyens de l’UE doivent pouvoir accéder à leurs données de santé et les partager de manière sécurisée dans un contexte transfrontalier.

« Permettre, de manière sécurisée, l’accès aux dossiers de santé et le partage de ces dossiers avec d’autres États membres de l’Union facilitera la vie de citoyens dans un certain nombre de situations transfrontalières »

Avec tous les aspects techniques et juridiques ayant à trait aux systèmes d’information de santé, nous avons parfois tendance à oublier que l’acteur principal est bel et bien le patient.
Cette réflexion semble nécessaire car plus de deux millions de citoyens européens se font soigner chaque année dans un autre État membre que celui dans lequel ils vivent.
S’ils savaient que dans nos SIH, nous avons déjà du mal rendre interopérables deux applicatifs métiers.

Le législateur indique qu’afin d’accroître la continuité des soins, il est important de partager les données de santé et, en priorité les données relatives aux résultats de laboratoire, à l’imagerie médicale et les rapports qui y afférents, ainsi que les rapports de sortie de l’hôpital.
Nous pourrions résumer cela à une sorte de « DMP européen », l’idée est bonne, mais il y a du pain sur la planche !

Je ne sais pas si la cybersécurité est devenue tendance grâce Mr Robot ou si des incidents tels que Wannacry ou Not Petya ont permis d’éveiller les consciences, mais le vice-président de la Commission, Andrus Ansip, en charge de la stratégie pour le marché unique numérique, insiste sur la nécessité de la sécurité, et notamment de sécurité dès la conception. Dans ce texte de 11 pages, mot « sécurité » revient à 18 reprises et le mot « cybersécurité » est employé 5 fois.

Si la visibilité sur la mise en place de ce projet reste encore assez vague, l’idée de fond me parait intéressante


[1] https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/news/recommendation-european-electronic-health-record-exchange-format

 

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