Fraude au président, examen de conscience
22 mai 2018 - 11:25,
Tribune
- Cédric CartauSi l’on en croit l’article du quotidien Le Populaire du Centre(1), il ne s’agit pas exactement d’une fraude au président (une forme d’attaque élaborée en ingénierie sociale), mais plutôt de la compromission du poste de travail du directeur général de la clinique, qui a permis à l’attaquant de prendre possession d’une clé de sécurité ou d’un mot de passe qui, on le suppose, donnait accès aux comptes bancaires de la clinique.
Cela n’arrive pas qu’aux autres, et il faut rester modestes : qui d’entre nous, RSSI, peut affirmer droit dans ses bottes qu’aucun membre de sa direction générale ne sera jamais la victime d’une telle attaque ? Là où nous, les RSSI, ne sommes pas exempts de tout reproche, c’est pour tout ce qui concerne les mesures de protection que nous avons mises en place pour réduire ce type de risque : souvent, pas grand-chose, et en tout cas pas plus que pour la messagerie en général. Or, se faire pirater sa boîte aux lettres présente certains risques, mais dès lors que l’on parle de la direction générale, il s’agit de personnes qui sont des cibles potentielles du fait de leurs fonctions et habilitations, ce qui justifie de précautions particulières.
Bref, il semble que deux mesures s’imposent : a minima une sensibilisation, en présentiel ou sous la forme d’une note de service. Et surtout, avec l’accord des intéressés bien entendu, la réalisation d’un test en« brute force »sur le mot de passe Windows (qui donne accès à la messagerie, donc au Graal) du directeur général et de ses adjoints. Et de recommencer tous les ans.