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La barre des 1000 télé-expertises AVC franchie en Lorraine / Vies sauvées et séquelles graves évitées grâce à la Télémédecine

03 oct. 2017 - 17:28,

Communiqué

- Santé Lorraine
La prise en charge des AVC (Accidents Vasculaires Cérébraux) se doit d’être extrêmement rapide. Or, en Lorraine, depuis juillet 2013, un protocole de télé-expertise baptisé Virtuall, permet aux neurologues du CHRU de Nancy de prendre en charge à distance les AVC de patients lorrains, leur évitant la durée du trajet jusqu’à Nancy ou Metz, pour être traités dans les 7 établissements de proximité partenaires*. Autant de vies sauvées, ou de séquelles graves évitées pour ces 1000 patients pris en charge grâce à la télémédecine développée par Télésanté Lorraine, en collaboration étroite avec l’ARS Grand Est. A la fin du mois de septembre 2017, le seuil des 1000 télé-expertises AVC réalisées en Lorraine a été atteint.

La plupart des hôpitaux lorrains ne disposant pas d’une UNV (Unité Neuro-vasculaire), les médecins de ces centres hospitaliers ne peuvent pas prendre la décision d’administrer une thrombolyse intraveineuse lorsqu’un patient fait l’objet d’un infarctus cérébral. Ce dernier devait alors être transporté jusqu’à l’UNV la plus proche. Or une thrombolyse doit être administrée le plus rapidement possible, au plus tard dans les 4h30 suivant l’apparition des premiers symptômes. Afin de pallier cette perte de temps dans la prise en charge, une nouvelle organisation, faisant appel à la télémédecine, s’est mise en place en 2013, avec le soutien de l’Agence Régionale de Santé de Lorraine.

Qu’est-ce qu’une télé-expertise AVC ?

Lorsqu’un AVC est soupçonné chez un patient, celui-ci est transporté dans le centre hospitalier partenaire le plus proche, où il est accueilli par l’équipe pluridisciplinaire de l’établissement, formée à la thrombolyse des patients atteints d’un AVC et à l’utilisation des services de télémédecine. Le patient est installé dans une salle de téléexpertise équipée d’une caméra haute qualité, de micros et de haut-parleurs, afin que l’expert nancéien puisse l’examiner à distance. L’expert neurologue du CHRU de Nancy procède en premier lieu à l’examen clinique du patient à distance. La performance du système de téléconsultations lui permet de repérer toute paralysie, de zoomer sur les pupilles du patient ou de l’interroger pour évaluer les potentiels troubles de la parole. Le patient bénéficie alors généralement d’une IRM dans l’hôpital où il est pris en charge.
Puis l’expert neurologue, avec l’expert neuro-radiologue, entre une nouvelle fois en contact avec l’équipe médicale de l’établissement demandeur, afin d’analyser les images radiologiques qui lui sont transférées. En se basant sur l’IRM et sur l’examen clinique, il prend alors la décision d’administrer, ou non, une thrombolyse au patient. La thrombolyse sera administrée, le cas échéant, dans l’établissement de proximité avant un transfert vers l’UNV du CHRU de Nancy.

La téléexpertise : gain de temps, gain de vie…

L’intérêt principal du protocole Virtuall se fait essentiellement au profit du patient : depuis la mise en place des téléexpertises dans le domaine de l’AVC, le nombre de patients ayant pu bénéficier d’une thrombolyse a significativement augmenté, grâce à la rapidité de sa prise en charge par le biais de cette nouvelle organisation (30% des 300 télé-expertises réalisées en 2016 ont abouti à une thrombolyse). A noter que plusieurs téléexpertises ont été effectuées en pleine nuit ou en week-end grâce au passage du protocole en H24 dès décembre 2013. La possibilité de réaliser des télé-expertises AVC permet également une nette amélioration des résultats observés dans l’administration du traitement. En effet, les thrombolyses pouvant être administrées plus rapidement au patient, les complications liées à l’AVC sont réduites.

Quoi qu’il en soit, nous rappelons que la survenue brutale d’une faiblesse d’un côté du corps, des troubles de la parole ou une baisse brutale de la vision sont de vrais signaux d’alerte ! Chaque minute compte. En cas de doute, composez au plus vite le 15.


*Les 7 centres demandeurs sont les centres hospitaliers de Bar-le-Duc, de Verdun, de Neufchâteau, d’Epinal, de Saint-Dié, de Sarrebourg et de Mont-Saint-Martin.

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