Publicité en cours de chargement...
La barre des 1000 télé-expertises AVC franchie en Lorraine / Vies sauvées et séquelles graves évitées grâce à la Télémédecine
La plupart des hôpitaux lorrains ne disposant pas d’une UNV (Unité Neuro-vasculaire), les médecins de ces centres hospitaliers ne peuvent pas prendre la décision d’administrer une thrombolyse intraveineuse lorsqu’un patient fait l’objet d’un infarctus cérébral. Ce dernier devait alors être transporté jusqu’à l’UNV la plus proche. Or une thrombolyse doit être administrée le plus rapidement possible, au plus tard dans les 4h30 suivant l’apparition des premiers symptômes. Afin de pallier cette perte de temps dans la prise en charge, une nouvelle organisation, faisant appel à la télémédecine, s’est mise en place en 2013, avec le soutien de l’Agence Régionale de Santé de Lorraine.
Qu’est-ce qu’une télé-expertise AVC ?
Lorsqu’un AVC est soupçonné chez un patient, celui-ci est transporté dans le centre hospitalier partenaire le plus proche, où il est accueilli par l’équipe pluridisciplinaire de l’établissement, formée à la thrombolyse des patients atteints d’un AVC et à l’utilisation des services de télémédecine. Le patient est installé dans une salle de téléexpertise équipée d’une caméra haute qualité, de micros et de haut-parleurs, afin que l’expert nancéien puisse l’examiner à distance. L’expert neurologue du CHRU de Nancy procède en premier lieu à l’examen clinique du patient à distance. La performance du système de téléconsultations lui permet de repérer toute paralysie, de zoomer sur les pupilles du patient ou de l’interroger pour évaluer les potentiels troubles de la parole. Le patient bénéficie alors généralement d’une IRM dans l’hôpital où il est pris en charge.
Puis l’expert neurologue, avec l’expert neuro-radiologue, entre une nouvelle fois en contact avec l’équipe médicale de l’établissement demandeur, afin d’analyser les images radiologiques qui lui sont transférées. En se basant sur l’IRM et sur l’examen clinique, il prend alors la décision d’administrer, ou non, une thrombolyse au patient. La thrombolyse sera administrée, le cas échéant, dans l’établissement de proximité avant un transfert vers l’UNV du CHRU de Nancy.
La téléexpertise : gain de temps, gain de vie…
L’intérêt principal du protocole Virtuall se fait essentiellement au profit du patient : depuis la mise en place des téléexpertises dans le domaine de l’AVC, le nombre de patients ayant pu bénéficier d’une thrombolyse a significativement augmenté, grâce à la rapidité de sa prise en charge par le biais de cette nouvelle organisation (30% des 300 télé-expertises réalisées en 2016 ont abouti à une thrombolyse). A noter que plusieurs téléexpertises ont été effectuées en pleine nuit ou en week-end grâce au passage du protocole en H24 dès décembre 2013. La possibilité de réaliser des télé-expertises AVC permet également une nette amélioration des résultats observés dans l’administration du traitement. En effet, les thrombolyses pouvant être administrées plus rapidement au patient, les complications liées à l’AVC sont réduites.
Quoi qu’il en soit, nous rappelons que la survenue brutale d’une faiblesse d’un côté du corps, des troubles de la parole ou une baisse brutale de la vision sont de vrais signaux d’alerte ! Chaque minute compte. En cas de doute, composez au plus vite le 15.
*Les 7 centres demandeurs sont les centres hospitaliers de Bar-le-Duc, de Verdun, de Neufchâteau, d’Epinal, de Saint-Dié, de Sarrebourg et de Mont-Saint-Martin.
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.

En direct du congrès APSSIS 2025 –– conférence sur l’histoire des malwares
24 juin 2025 - 18:00,
Tribune
-Temps fort traditionnel, Michel Dubois nous a habitués à des conférences techniques sur des sujets pointus, telle l’histoire du chiffrement. Nous voilà donc embarqués dans l’histoire des malwares, et on part de loin : machine de Turing, théorie de l’informatique de la fin de la Seconde Guerre mondia...

Interopérabilité en santé : FHIR on fire
23 juin 2025 - 21:47,
Actualité
- DSIH, Guilhem De ClerckHLTH 2025 – Amsterdam, 17 juin 2025 – Sur la scène du congrès HLTH, l’interopérabilité des données de santé s’est imposée comme un enjeu central, illustrant les limites persistantes des systèmes actuels et les espoirs placés dans la norme FHIR (Fast Healthcare Interoperability Resources). Au cœur de...

« Data Opt-in-imism : pourquoi la confiance est-elle la clé du succès de l’EHDS », une question débattue au HLTH 2025
23 juin 2025 - 21:23,
Actualité
- DSIH, Mehdi LebranchuLe 18 juin dernier, au Salon HLTH Europe d’Amsterdam, la conférence « Data Opt-in-imism: Why trust is key to the success of EHDS » a réuni des voix institutionnelles du nord de l’Europe autour d’une question déterminante pour l’avenir du partage de données de santé : la confiance. Prévu pour 2029, l...

HLTH 2025, un Salon sous le signe de l’innovation distribuée
23 juin 2025 - 21:18,
Actualité
- DSIH, Mehdi LebranchuHLTH Europe 2025, qui s’est tenu cette année à Amsterdam, a offert un panorama dense et incarné de l’écosystème européen de la santé numérique. Le Salon a rassemblé géants technologiques, institutions publiques, start-up prometteuses et hôpitaux à la recherche de nouveaux modèles de collaboration. U...