Publicité en cours de chargement...
DSIH : Quel est le scénario basique ?
David Soria : Vous êtes contaminés via un mail d’hameçonnage. En cliquant sur un lien infecté ou en ouvrant une pièce jointe, le virus se répand sur le réseau. Il y reste « dormant » quelques jours, le temps de commencer à chiffrer. Une fois que les fichiers sont verrouillés, un pop-up s’affiche sur l’écran de l’utilisateur en précisant que l’ensemble des données est chiffré et le délai pour payer la rançon.
Faut-il payer ?
Les pirates demandent rarement une rançon élevée, ce qui peut inciter les structures à payer, mais il faut savoir que recevoir réellement la clé de déchiffrement est loin d’être garanti !
Locky est un cryptolocker qui fait beaucoup parler de lui…
Apparu en février, il a été connu à la suite de la paralysie qu’il a provoquée au centre médical presbytérien d’Hollywood. C’est un virus très puissant et qui s’adapte très vite pour contrecarrer les antivirus.
Pour quelles raisons les établissements de santé sont-ils particulièrement touchés ?
Ce sont des structures de grande taille avec une forte probabilité que toutes les machines ne soient pas à jour des correctifs de sécurité. Ensuite, Locky fonctionne via une arnaque bien rodée : l’envoi d’une fausse facture, par exemple. De tels établissements comportent un service de facturation important, de multiples fournisseurs, de nombreux dossiers en cours. Les mails d’hameçonnage sont souvent très bien structurés, et il est difficile de discerner une vraie facture d’une fausse. En un clic, le virus est introduit…
Comment peut-on s’apercevoir que l’on est contaminé ?
L’un des premiers symptômes est l’apparition de fichiers « Locky_recover_instructions.txt » ou avec une extension en « .locky ». Le virus laisse aussi des traces dans la base de registre Windows.
Comment s’en prémunir ?
Écrire en russe : il semblerait qu’au contact de systèmes d’exploitation en russe Locky s’autodétruise…
Plus sérieusement, il existe quatre remparts contre les cryptolockers : l’antispam, la sensibilisation des utilisateurs, le niveau de mise à jour de la machine et l’antivirus. Mais aucune de ces protections n’est infaillible aujourd’hui. Le fait d’être infesté n’est donc, selon moi, qu’une question de temps… En revanche, il est possible de repérer précocement l’infection.
Comment ?
Le virus modifie le comportement habituel d’une machine. Utiliser des logiciels d’analyse comportementale, comme , par exemple, peut être une solution. Cet outil monitore l’ensemble du trafic dans un réseau et apprend le comportement normal, ce qui permet de faire remonter des changements suspects dans le trafic. Il conviendra ensuite d’établir un plan d’action pour isoler la machine et traiter l’infection.
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.
Onco’Link : l’expérimentation nationale d’Unicancer validée pour une généralisation en droit commun
07 nov. 2025 - 11:47,
Communiqué
- UnicancerLe Comité technique de l’innovation en santé (CTIS) et le Conseil stratégique de l’innovation en santé (CSIS) ont rendu un avis favorable à la généralisation d’Onco’Link, une expérimentation pionnière portée par Unicancer. Ce dispositif de suivi à domicile des patients sous anticancéreux oraux a dém...

Adopt AI 2025 : l’intelligence artificielle entre dans une nouvelle ère pour la santé
07 nov. 2025 - 10:58,
Actualité
- DSIHPartenaire officiel de l’événement, DSIH accompagnera cette édition d’Adopt AI 2025, les 25 et 26 novembre prochains au Grand Palais de Paris. Ce sommet international, organisé par Artefact sous le haut patronage du Président de la République, rassemblera plus de 25 000 participants et 500 intervena...

Crise de trésorerie MedTech : quand l’innovation hospitalière exige une vigilance stratégique renforcée
06 nov. 2025 - 14:19,
Tribune
-72% des HealthTech françaises sont en difficulté de trésorerie, et la moitié des créations 2024 ont déjà fermé [1]. Pendant ce temps, trois échéances réglementaires convergent avec un budget conformité pouvant atteindre 400 K€. Pour les DSI et directions innovation engagées dans des partenariats ave...

Doctolib condamné à une amende de 4,6 millions d’euros pour abus de position dominante
06 nov. 2025 - 12:33,
Actualité
- Rédaction,L’Autorité de la concurrence a récemment infligé une sanction financière de 4,6 millions d’euros à Doctolib, acteur majeur des plateformes de prise de rendez-vous médicaux et de téléconsultation en France. Cette amende fait suite à une procédure ouverte en 2019 à la suite d’une plainte déposée par C...
