Les migrations Windows XP - Partie 3, les bonnes résolutions
23 fév. 2015 - 10:51,
Tribune
- Cédric CartauLa gestion du parc des terminaux (PC, tablettes, etc.) est la parfaite illustration de deux paradigmes :
- en matière d'informatique, c'est comme en automobile, on n'en n'a jamais que pour son argent ;
- les PC, longtemps considérés comme la dernière roue du carrosse du SI, vous le rendront bien !
Mise à jour des OS, des patches de sécurité, des antivirus, segmentation et isolation des PC ou autres matériels sur lesquels la DSI n'a pas la main sur des VLAN isolés et filtrés par un firewall interne : toutes ces mesures sont connues, documentées, on ne va pas épiloguer sur le sujet. La non prise en compte de ces contraintes aboutit à augmenter à la fois la vétusté du parc et le niveau d'exposition aux risques : à un moment donné, il faudra bien se mettre à jour, revenir à l'état de l'art et la facture sera salée. C'est ce que nous entendons par « n'en avoir que pour son argent » : les économies d'aujourd'hui induiront un risque – donc un niveau de qualité - et se payeront au décuple plus tard.
Quant à l'histoire du carrosse, force est de constater que le domaine du PC ne passionne pas grand monde dans les DSI : ce n'est jamais que de la quincaillerie après tout. Les meilleurs techniciens ou ingénieurs veulent faire du système (bases de données, virtualisation, stockage) et clairement on met à la gestion du parc soit les nuls, soit les vieux, soit des logisticiens – ce qui en langage d'informaticien signifie « épicier ». En clair, c'est le gnouf. Et c'est une grosse erreur (je connais heureusement de nombreuses exceptions d'équipes micro gérées soit par des jeunes, soit par des vieux très compétents !!!).
Et si la DSI découvrait que, dans le monde du service, produire de la qualité implique de se tourner vers le client final (l'utilisateur, en somme!). Que piloter la qualité par le service client est le maître mot de méthodes de management issues de l’industrie telle que le Lean ou le Six Sigma et que les deux services finaux produits par une DSI sont les projets métier (logiciels applicatifs) et la bureautique – donc les PC.
Il y aurait une idée intéressante à creuser : pour améliorer le service utilisateur, rendre toute la DSI drivées par la bureautique et le maintien en condition opérationnelle. Les ingénieurs système aux ordres de l'équipe micro, ça va jaser dans les chaumières digitales mais après tout c'est ce que l'industrie a fait depuis des décennies.