Publicité en cours de chargement...
Du rififi au pays du cryptage
Petit retour arrière. Eté 2013, disparition du service de cryptage de mail Lavabit, qui préféra s'auto-saborder plutôt que de collaborer avec les autorités américaines. Le Patriot Act donne en effet tous les droits aux barbouzes yankee dès lors que le risque terroriste est invoqué – autant dire à chaque fois. Fin 2013, on apprend coup sur coup que la NSA investit des efforts considérables dans la cryptanalyse afin de casser les codes de cryptages connus, en même temps que la faille Heartbleed est révélée au monde. Cette dernière, parait-il connue de la NSA depuis 2 ans, permet à un hacker normalement chevronné de rentrer dans les fichiers des sites pourtant sécurisé en https. Glups !
Récemment, c'est le célébrissime logiciel TrueCrypt qui disparaît : l'équipe de développement annonce en effet la fin du projet après la découverte de failles de sécurité dans le code. Nulle autre précision mais il y a fort à parier qu'entre Lavabit et TrueCrypt, même causes et mêmes effets. Re-glups !
Une initiative française – Submeet – relance pourtant le marché des outils de cryptages personnels en proposant une offre pour partie gratuite, permettant à tout un chacun de sécuriser au minimum ses données. L'interview du PDG donne tout de même froid dans le dos : Benoît Girard affirme en effet : « Si vous êtes une cible prioritaire de la NSA, personne ne peut rien pour vous. Mais SubMeet est efficace contre la surveillance de masse indiscriminée, et contre les pirates spécialisés dans l’espionnage économique, par exemple les Chinois. ».
Une initiative française, c'est bien. Etre protégé d'un hypothétique péril jaune, c'est pas mal non plus. Mais qu'un spécialiste du chiffrage annonce que si la NSA m'a dans le pif je suis cuit, cela ne va pas m'aider à dormir sereinement la nuit prochaine.
Dans le monde de la santé, différents textes imposent un minimum de sécurité concernant les données des patients : accès avec au moins un login / password et si possible une authentification forte, pare-feu pour la protection périmétrique, etc. Mais si j'en crois Benoît Girard, si la NSA a décidé de nous faucher nos données de recherche médicales – voire plus -, financées par le contribuable, rien ne pourra l'arrêter.
Re-re-Glups !
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.
Dispositifs médicaux numériques : la HAS précise ses principes d’évaluation
10 sept. 2025 - 16:22,
Actualité
- DSIHLa Haute Autorité de Santé a publié aujourd’hui ses premiers principes d’évaluation pour les dispositifs médicaux numériques (DMN) entrant dans les voies de remboursement spécifiques ouvertes en 2023 : la prise en charge anticipée (PECAN) et la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM)...

Inauguration du cross care data lab ©
04 août 2025 - 14:15,
Tribune
- Jacques HUBERT & Selim HAOUCHINE, GHT Moselle-EstPorté par les Hôpitaux de Sarreguemines et le GHT de Moselle-Est, le projet Cross Care Data Lab est une pépinière d’entreprises nouvelle génération, véritable écosystème, entièrement dédiée à l’innovation numérique, à la cybersécurité et à l’intelligence artificielle appliqué à la santé.

Un nouveau Comex pour le Conseil du numérique en santé
30 juin 2025 - 23:46,
Actualité
- Damien Dubois, DSIHLe 24 juin, le 13e Conseil du numérique en santé a réuni l’ensemble des parties prenantes en la matière, dans la perspective notamment de l’Espace européen des données de santé.

Le Groupe Softway Medical accueille Bpifrance à son capital
30 juin 2025 - 21:20,
Communiqué
- Le Groupe Softway MedicalLe Groupe Softway Medical, un leader européen des systèmes d’information en santé, à la fois éditeur, hébergeur et intégrateur pour les établissements de santé publics et privés en France, au Canada et à travers l’Europe, annonce aujourd’hui l’arrivée de Bpifrance, la Banque publique d’investissemen...
