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ESMS Numérique : les clés du succès
24 juin 2024 - 12:33,
Actualité
- DSIH, Delphine GuilgotSantexpo - Ségur du numérique en santé : les clés du succès pour réussir son projet ESMS Numérique
Un DUI, mais pas que…
Le programme ESMS numérique a pour ambition d’accompagner la transformation des établissements et services sociaux et médico-sociaux en les incitant à s’équiper et à utiliser le dossier usager informatisé (DUI). Il permet de mobiliser 600 millions d'euros de 2021 à 2025, via des fonds issus de Plan national de relance et de résilience (PNRR) et des fonds européens. Evidemment, il y a des prérequis à respecter pour y prétendre, comme l’indique Philippe Bacuzzi, directeur des projets chez P2M Consulting : « il faut être au minimum 15 établissements dans la grappe, choisir une solution référencée « Ségur » par l’Agence Numérique en Santé, définir un porteur de projet, et c’est important : avoir l’unanimité des établissements sur la solution de DUI souhaitée, » explique-t-il. « Ces fondamentaux nous guident, » confirme Maryse Delibie, « mais ils ne sont pas suffisants. Il faut déjà se rendre compte de l’impact que représente le fait d’être porteur d’une grappe ! » continue-t-elle. Enthousiaste à l’idée de partager cette aventure et convaincue par les enjeux d’un projet « dont le DUI n’est pas l’unique objectif », la professionnelle est portée par « la mise en œuvre d’un système qui se construit pour la sécurisation de notre santé, pour le parcours patient, pour chacun de nous en tant que citoyen».
La force du collectif et de la confiance
Elle soulignera deux éléments qui l’ont aidé dans cette démarche. Le premier est l’accompagnement d’une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMOA), pertinent tant dans la phase amont de préparation du dossier que dans le déploiement et le développement des usages en suivant. « Nous, directeurs d’établissements, sommes sur tous les fronts. Cet accompagnement est indispensable pour la compréhension des exigences attendues : INS, DMP… Ce serait complexe d’y aller seul » confie-t-elle. Le second est le rôle de l’éditeur. Le choix de la grappe s’est porté sur la solution TITANLINK proposé par Malta Informatique, « qui accompagne aujourd’hui plus de 40 grappes sur ces projets, soit près de 1 000 établissements » comme le précise Grégoire de Rotalier, président d’Axigate Link, et directeur général délégué d’Equasens. Cela nécessite pour certains un équipement complet, pour d’autres, une montée en gamme. Mais c’est la confiance instaurée entre l’éditeur, la grappe et l’AMOA qui a fait le succès du projet. Les équipes de Malta Informatique se sont impliquées dès le lancement, ne serait-ce que dans l’appui au recrutement des établissements de la grappe. Puis, « en s’intégrant en toute fluidité, dans un fonctionnement en mode collaboratif, » raconte-t-elle.
Aujourd’hui, pour cette grappe, les choses avancent dans le bon sens. Cela a nécessité beaucoup d’engagement. Du porteur, évidemment, qui a su engager des fonds propres quand il l’a fallu, de l’AMOA aussi, qui accompagne les établissements au quotidien dans le projet en structurant leur approche. Et de l’éditeur, enfin, qui ne s’est pas contenté de fournir une solution technique mais qui a apporté toute son expertise et sa souplesse pour répondre aux besoins spécifiques des professionnels concernés et de l’agenda contraint. Désormais, le travail d’accompagnement au changement est initié, car l’aspect technique n’est que la face cachée de l’iceberg. « C’est certes un projet technique, mais c’est surtout un projet ambitieux, extrêmement intéressant, à la fois pour le personnel soignant, administratif, les résidents et les familles, » conclut Philippe Bacuzzi. Alors place maintenant au développement des usages !