Le dossier patient informatisé au service de la gestion de crise

30 avril 2020 - 02:00,

Actualité

- DSIH, Damien Dubois
À l’heure du coronavirus, les outils numériques sont des atouts, notamment pour gérer l’afflux de patients. La digitalisation des dossiers patients, qui fait déjà partie des habitudes de nombreux hospitaliers, se renforce en période de crise sanitaire.

En pleine crise sanitaire, plus que jamais les systèmes d’information hospitaliers doivent s’adapter pour répondre tant aux enjeux de la pandémie qu’aux attentes des professionnels de santé et aux défis réglementaires avec de nouvelles fonctionnalités qui puissent satisfaire les besoins de terrain.
De leur côté, les éditeurs tentent de faciliter la gestion de l’organisation des soins, notamment la fluidité des entrées en faisant évoluer leurs solutions, comme Softway Medical qui étend le champ d’application de ses outils numériques et développe des fonctionnalités spécifiques.

Confort de travail et sécurité

Le Dr Pierre Kovalevsky, médecin urgentiste au CH de Bagnols-sur-Cèze, a dû mettre en place une organisation innovante pour gérer cette crise sans précédent. Il est également responsable du dossier patient informatisé (DPI) pour l’établissement. Une solution de DPI avec des fonctionnalités adaptées, des paramétrages personnalisés et des aménagements spécifiques à ses outils sont des atouts en termes de confort de travail. « Nous avons fait un pas de géant vers l’exportation de notre système d’information avec un bénéfice direct pour les patients », affirme-t-il.

La sécurité de la prise en charge des usagers, notamment dans le cadre du suivi des patients contaminés, est primordiale et nécessite de mettre en place une sectorisation pour contenir les risques de contagion, d’identifier les lieux publics potentiellement infectés pour un nettoyage septique, mais aussi de gérer et de communiquer sur la disponibilité des lits « chauds », c’est-à-dire dans les services de réanimation et de soins intensifs.

Anticiper les besoins

Cette gestion des places disponibles est notamment facilitée par la synchronisation automatique entre les logiciels et le répertoire opérationnel des ressources (ROR) régional afin d’accompagner le déclenchement du plan blanc. Par exemple, le DPI Hopital Manager permet de communiquer aux organismes nationaux les identifiants Sinus, de reconnaître visuellement et rapidement un patient contaminé et d’alerter tous les membres de l’équipe de prise en charge avec des pictogrammes spécifiques liés au coronavirus en épargnant aux établissements une double saisie.
« C’est une avancée majeure de pouvoir suivre les patients atteints du Covid. C’est un premier pas. Demain, nous voulons équiper de ces fonctionnalités toute la chirurgie ambulatoire », déclare Pierre Kovalevsky.En effet, disposer d’un outil qui permet d’observer les complications, cicatrices, douleurs, etc. et être en mesure de visualiser les patients qui en souffrent pour les rappeler et éventuellement les reconvoquer ou leur donner des conseils représente un bénéfice considérable pour les équipes. « Là, nous avons développé en 15 jours ce qui aurait été fait en temps ordinaires en un an », poursuit-il.

Apprendre de la crise

Cette crise est ainsi un moyen de découvrir de nouveaux usages des SI et d’éventuels problèmes à l’issue de la téléconsultation.« Nous avons désormais des portails patients dédiés à la gestion des personnes susceptibles d’avoir contracté le Covid ou, en tout cas, qui sont passées par nos services pour une suspicion de Covid ou un Covid avéré, et qui nous permettent de les suivre à distance », se félicite-t-il.
Les patients qui sortent de l’hôpital avec une suspicion de Covidsont appelés trois fois : le 3e jour pour dépister une surinfection bronchique et, le cas échéant, les placer sous antibiotiques, le 7e jour pour détecter des complications respiratoires et le 14e jour pour vérifier la bonne évolution de leur état de santé. « Avec les outils mis à disposition par Softway, nous avons un tableau de bord qui nous permet de voir chaque jour quels sont les patients que l’on doit rappeler, nous donne une vision globale de tout ce que nous devons accomplir et intègre les formulaires de suivi du ministère », commente le médecin urgentiste.Il s’agit d’un atout quand la quantité de patients à accompagner augmente brutalement, comme c’est le cas actuellement.

Le CH de Bagnols-sur-Cèze est en plein déploiement duschéma directeur de son système d’information pour parvenir à tisser un lien entre la ville et l’hôpital, notamment via le DMP. « Softway Medical nous a mis le pied à l’étrier pour développer cette grande stratégie de demain qui consisteà faire sortir son système d’information de l’hôpital », conclut-il.

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