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Les bonnes pratiques de la simulation en santé mises à jour par la HAS
Le guide Bonnes pratiques en matière de simulation en santé de la Haute Autorité de Santé (HAS) est destiné à encadrer cette méthode à la fois pédagogique, de gestion des risques et de recherche. Il a été réactualisé en se basant sur les évolutions et les progrès accomplis dans les usages et sur le retour d’expérience de la démarche d’évaluation des structures de simulation en santé menée par la Société francophone de simulation en santé (SoFraSimS) depuis 2016.
Un guide de formation continue
Ce guide définit les standards d’organisation de la simulation en santé, quel qu’en soit le mode d’exercice (en centre de simulation in situ, au sein d’une activité de formation plus large, en école de santé). Il se donne pour objet d’encadrer la mise en œuvre de programmes de simulation en santé et de promouvoir la professionnalisation tant des formateurs que des personnels œuvrant pour la simulation.
Il est composé de trois parties modélisant :
- La mise en œuvre de la simulation en santé sous toutes ses formes dans des structures ad hoc (centres de simulation, organismes de formation ou écoles) ;
- Le regroupement de structures ou d’activités de simulation organisées et formalisées en plateformes ;
- Les aspects éthiques et déontologiques relatifs à la simulation en santé.
Quatre thématiques révisées
L’Organisation générale de la simulation en santé a été actualisée, concernant en particulier les ressources humaines, avec une extension du périmètre aux centres de simulation et aux organismes de formation utilisant dans leur catalogue des techniques de simulation en santé. Les critères du référentiel d’évaluation des infrastructures de simulation en santé publié par la HAS en 2015 ont également été intégrés.
Les Spécificités de la simulation in situ sont beaucoup plus détaillées en introduisant les éléments de préparation (visite des locaux, conditions contractuelles avec la structure de soins, gestion du risque infectieux…) et en proposant un diagnostic des performances et de la sécurité des soins.
Le volet Recherche intègre les recommandations de la conférence de consensus internationale sur la recherche en simulation menée en 2011 par la Society for Simulation in Healthcare (SSH), notamment sur l’évaluation de la formation en équipe et l’impact de la formation sur la sécurité des soins, l’étude des facteurs influençant les performances humaines individuelles ou en équipe, l’étude des méthodes permettant d’évaluer la transposition de l’apprentissage par la simulation et l’impact des débriefings sur l’apprentissage.
Enfin, la section consacrée aux Plateformes mutualisées de simulation en santé est bien plus développée que dans la version initiale, en définissant mieux le modèle, en particulier dans son organisation et sa gouvernance.
Quatre nouveaux chapitres
De nouveaux chapitres ont été rédigés, parmi lesquels La prévention du risque infectieux (RI), qui comprend la tenue des professionnels dès leur arrivée (réflexes à intégrer), la gestion des matériels spécifiques au RI à prévoir aussi bien dans les locaux que pour les scénarios, de même que le nettoyage et la désinfection entre les différents scénarios (y compris in situ ou lors d’utilisation de matériel numérique). Des spécialistes du RI doivent pour ce faire être associés au comité pédagogique.
Les Spécificités de la simulation chirurgicale ont également été ajoutées pour préciser les critères d’évaluation d’une structure de simulation chirurgicale en termes d’objectifs pédagogiques, de prérequis pour les apprenants et de formation des formateurs. Les règles déontologiques de gestion des données nominatives issues de l’utilisation des robots et des données éthiques en cas de recours à des modèles animaux ou à des sujets anatomiques sont aussi détaillées.
Le volet Spécificités de la simulation numérique propose des règles de base et un cadre général indispensable pour éviter des dérives pédagogiques et surtout éthiques, notamment en termes de classification des méthodes, selon le niveau d’immersion. Il présente également les critères de qualité et de sécurité des règles de réalisation des scénarios ainsi que les cahiers des charges des applications numériques.
Enfin, un chapitre centré sur l’éthique a été inséré, basé sur les quatre principes de bioéthique : autonomie, bienfaisance, non-malfaisance et justice distributive. La simulation suppose un engagement moral qui consiste à faire de son mieux pour assurer la sécurité des patients tout en formant la prochaine génération de cliniciens et en recyclant les cliniciens actuels, afin qu’ils soient à la pointe du progrès et capables d’appliquer les directives médicales actuelles.
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