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Doublement du volume des données d’e-santé tous les 73 jours
Alors que les cyberattaques se multiplient ces dernières semaines dans les établissements de santé, IBM et CFI publient un guide pour « ». Il rappelle l’état de l’art en matière de stockage dans le secteur de la santé et propose des bonnes pratiques dont s’inspirer pour anticiper l’avenir.
Selon les estimations du Digital Economy Compass de Statista, le volume mondial de données numériques a atteint les 47 zettaoctets fin 2020 (soit 47 milliards de téraoctets). Les systèmes d’information hospitaliers ne font pas exception à cette tendance, et l’on estime ainsi que le volume des données d’e-santé dans le monde double tous les 73 jours[1].
Maîtriser l’explosion des données exige donc de mieux prévoir l’avenir. De ce fait, les DSI sont désormais davantage intégrées aux directions générales afin d’analyser les évolutions et l’organisation des processus métiers pour adapter en conséquence leurs infrastructures. Dans l’objectif de les accompagner, IBM et CFI, en tant qu’experts de l’accompagnement des établissements de santé dans leurs projets numériques, ont associé leurs compétences en matière de solutions de stockage pour rédiger ce .
Révolutionner l’architecture de stockage
Le numérique est un levier de transformation dans les établissements de santé, non seulement en termes de SI, mais aussi de satisfaction des utilisateurs et des patients. De plus, l’automatisation fait gagner du temps et améliore l’efficacité des soins. Dans le même temps, l’utilisation massive de la numérisation, d’objets connectés ou de l’intelligence artificielle révolutionne la manière dont les directions informatiques doivent appréhender l’architecture du stockage de leurs données.
Les informations, contenues dans les dossiers patients ou réservées à d’autres usages dans les établissements de santé, ne nécessitent pas le même niveau de performance d’accès ou de sécurité et peuvent être stockées différemment… Dans tous les cas, la fiabilité et la performance de l’accès aux données conditionnent désormais l’expérience du patient, voire l’efficience de toute l’organisation.
Analyser la criticité et l’accessibilité
Le premier axe du guide est de revenir sur l’état de l’art en matière d’infrastructure de stockage. Si les données augmentent de façon exponentielle, leur exploitation tend également à se complexifier ! Ainsi, elles sont produites et exploitées en de nombreux lieux différents. La réalité quotidienne des équipes métiers dans les structures de soins exige malgré tout qu’elles soient parfaitement accessibles au moment et à l’endroit où les collaborateurs en ont besoin.
Par conséquent, la vision traditionnelle du stockage en silos n’est plus adaptée aux besoins actuels d’échanges de données. La gestion de tels volumes impose l’usage d’infrastructures de stockage des données indépendantes de celles qui se destinent à leur exploitation. De ce fait, la conception de l’architecture par la DSI repose avant tout sur l’analyse de la criticité et de la valeur de la donnée selon les métiers.
« Au regard de l’actualité et de la cybercriminalité, la protection et la sécurité des données sont primordiales », explique Robert Cunillera, directeur du développement de solutions d’infrastructure chez CFI. « Le besoin des établissements est aussi de protéger leurs données des soucis techniques, des erreurs humaines, des inondations, des incendies… », ajoute Benoît Vautrin, responsable du développement commercial du stockage d’IBM France.
La sauvegarde des données est souvent le dernier rempart. Le site de récupération permettra alors la mise en œuvre d’un plan de reprise d’activité. « Plus nous avons de données, plus elles sont critiques, précise Benoît Vautrin. Pour un hôpital, il est très difficile de les gérer et de les protéger. Les données doivent donc être hiérarchisées. Toutes n’ont pas la même valeur et ne doivent pas être protégées de la même façon. Toutes ne doivent pas être conservées, et leur destruction doit être réalisée dans les règles. »
Le guide développe ainsi trois principes essentiels :
- Les données critiques nécessitent avant tout de la haute disponibilité ;
- Les données « froides » permettent d’optimiser les coûts de l’infrastructure ;
- La sauvegarde reste le dernier rempart en matière de cybersécurité.
Une règle d’or : anticiper
Le second volet du guide liste une série de bonnes pratiques pour réussir.
Faire évoluer l’infrastructure de stockage des données est devenu un projet stratégique pour l’organisation, qui va soutenir la digitalisation de cette dernière et contribuer ainsi à sa transformation globale. Le succès repose aujourd’hui davantage sur la préparation en amont.
La check-list proposée par CFI comprend six étapes :
- Constituer une équipe pluridisciplinaire ;
- Travailler sur les cas d’usage métiers ;
- Identifier les objectifs à atteindre ;
- Définir les aspects techniques ;
- Préciser les contraintes d’interopérabilité et de sécurité associées ;
- Évaluer le degré d’autonomie attendu.
« La méthodologie que nous proposons permet d’avancer étape par étape, en respectant un certain nombre de phases, détaille Robert Cunillera. Quels que soient la taille du projet et son enjeu financier, il est plus rentable et efficace de se situer dans la planification que dans la réaction. »
[1] ressources.anap.fr/numerique/publication/1505
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