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Strategie nationale e-sante 2020 : Il faut désormais passer à la vitesse supérieure Selon l’alliance e-health France
Lundi 4 juillet, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a présenté la stratégie nationale e-santé 2020. Ses objectifs principaux : placer le citoyen au coeur de la e-santé, favoriser l’innovation, simplifier le cadre d’action des acteurs économiques et moderniser les outils de régulation. Pour cela, plusieurs chantiers concrets ont été évoqués par la ministre, parmi lesquels l’amélioration de l’interopérabilité des systèmes d’information, la définition de nouvelles méthodologies d’évaluation adaptées aux solutions d’e-santé ou encore l’encouragement à la co-construction des solutions par les professionnels, les patients et les acteurs économiques.
La France n’est plus en pointe en matière d’équipements en santé numérique
L’Alliance salue ces ambitions. Elles doivent s’appuyer sur le fort potentiel industriel, médical et technologique de la France, la qualité de sa formation, de son écosystème de recherche et de sa base de données de santé médico-administratives. Cependant, un constat doit être partagé : la France ne compte plus parmi les Etats les plus en pointe en matière de santé numérique ; une avance conséquente a été prise ces dernières années par d’autres, à l’instar des Etats-Unis notamment.
Pour permettre à notre pays de retrouver une place de premier plan en matière de santé numérique, l’Alliance insiste sur la qualité d’exécution de la stratégie et la nécessaire concertation avec les entreprises. La France ne peut pas miser uniquement sur l’excellence de son tissu médical et industriel, elle ne peut non plus se contenter d’expérimentations sans lendemain. L’e-santé doit entrer dans une phase de maturité, passant par la conduite du changement dans le quotidien des équipes médicales, car il s’agit d’évolutions organisationnelles.
La révolution annoncée doit devenir rapidement opérationnelle
Conformément à ses premières propositions(1), l’Alliance estime prioritaire le développement des usages, en particulier ceux concernant le DMP, la santé connectée et la télémédecine, l’accès et la valorisation encadrée des données de santé, les solutions multi-technologiques de santé.
Pour que cette révolution entre enfin dans sa phase opérationnelle, les membres de l’Alliance eHealth France appellent :
- à l’installation rapide du conseil stratégique annoncé pour l’automne, sous le pilotage du ministère, qui devra impérativement être doté de pouvoirs de pilotage et de décision, et compter parmi ses membres des représentants de chaque branche des entreprises de la santé numérique présente au sein de l’Alliance;
- à l’accélération de l’adaptation du cadre organisationnel et administratif : plusieurs projets ayant démontré leur efficacité - pour certains traités dans la loi de modernisation de santé adoptée il y maintenant plus de six mois, pour d’autres plus anciens encore -, restent bloqués par inadaptation du cadre administratif. A titre d’exemple, la généralisation du télésuivi de prothèses cardiaques, techniquement mûr, reste entravée par l’absence de tarification de l’acte médical associé et par l’incapacité de l’assurance-maladie de fonctionner sur la base d’une facturation dématérialisée ;
- à l’association des entreprises aux travaux visant à l’installation d’un cadre pérenne pour la prise en charge des solutions d’e-santé ; une première étape en seront les travaux de co-construction annoncés par la ministre qui devront identifier des mécanismes d’évaluation solides et adaptés aux solutions d’e-santé.
- à un appui fort des pouvoirs publics à l’export des entreprises françaises ; fortes de leurs réussites et de leurs expertises acquises au niveau national, elles pourront se positionner dans un marché concurrentiel, stratégique et en croissance, au bénéfice de l’attractivité de la France.
1 http://www.syntec-numerique.fr/sites/default/files/related_docs/ehealth-booklet-pp-2016-web.pdf
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