En direct du Congrès de l’Apssis – la médecine sans médecins
06 avril 2016 - 23:58,
Actualité
- DSIH, Cédric CartauNarrant l’année 1816 qui vit l’invention du stéthoscope par GR Laënnec – en fait, le premier « outil » médical facilitant l’examen clinique – le Pr Guy Vallancien surfe allégrement sur les concepts décapants d’outillages à outrance de la médecine (qui rendront peut-être le médecin obsolète, autant que l’automobile a rendu obsolète les cochers), du crowd médical research funding (qui conduiront des communautés internationales de malades à financer exclusivement la recherche médicale relative à leurs pathologies), et de l’homme augmenté ou transhumanisme.
Sur ce dernier point, une large référence est faite au remarquable ouvrage du Dr Laurent Alexandre (« La mort de la mort ») et aux futures manipulations génétiques que la race humaine s’infligera à elle-même, juste pour voir si c’est possible, juste pour voir jusqu’où ne pas aller trop loin car l’humain tente toujours de dépasser la limite pour mieux la cerner, parce que c’est dans nos gènes.
Fin programmée de la sécu – qui ne résistera pas au triple mouvement de vieillissement de la population, de la médicalisation à outrance de la société et des frais liés à la prochaine révolution génétique -, limite de la robotisation de la médecine, qui nécessitera toujours dans un nombre important de cas une relation humaine directe entre le praticien et son patient, reconfiguration obligatoire de la carte géographique de l’offre de soins dans un pays surmédicalisé : sans aucun doute Vincent Trely (président de l’APSSIS et Grand Organisateur du congrès) a encore cette année fait un choix judicieux pour l’un des moments phares de cette édition du seul congrès en France dédié à la sécurité des SI dans le monde de la santé.