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L’information, moteur de performance de la supply chain hospitalière

Jean-François Mercury, Weliom, MARDI 04 JUIN 2024

Le numérique est devenu indispensable à la supply chain hospitalière -comme il l’est pour le parcours patient. Les achats, les approvisionnements et la logistique hospitalière ne peuvent plus avancer sans rechercher l’appui des DSIN

Pour les professionnels, la logistique concerne les activités opérationnelles clés -la gestion d’entrepôt, le transport et la manutention- quand la supply chain met l’accent sur la capacité à synchroniser, le long d’une chaine d’approvisionnement (la « supply chain ») :

- L’ensemble des acteurs, du fournisseur de composants de l’équipement biomédical ou de principes actifs, jusqu’au lit du patient, en passant par le fabricant, les transporteurs, les distributeurs, la PUI ou le magasin central de l’hôpital et le service de soins.

- Les flux physiques, contractuels et d’information. 

On conçoit bien que les uns ne vont pas sans les autres. Quelques exemples montrent que les pratiques logistiques et supply chain performantes s’appuient toutes sur des données, des standards et des outils de capture et de communication numériques :

- La sérialisation des médicaments pour lutter contre leur falsification

Il s’agit ici d’un exemple type de solution de supply chain numérisée de bout en bout. Avec ses nombreux acteurs (fabricants, distributeurs, hôpitaux, officines, le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens, les opérateurs nationaux et internationaux : France-MVO, EMVO), sa donnée clé : le code unique (numéro de série) créé et apposé sur chaque boite de médicament par le fabricant, son standard (Data Matrix ECC-200), ses équipements de capture (scanners), ses solutions logicielles dédiées ou plus généralement intégrées aux logiciels métier (Pharma ou WMS).

- L’optimisation des stocks

Gérer un stock, c’est prévoir : les besoins de consommation, comme les alea possibles le long de la chaîne d’approvisionnement. Dans ce domaine, l’intelligence artificielle apporte des réponses nouvelles en intégrant les données trop nombreuses et diverses pour qu’on ait réussi jusqu’ici à les analyser autrement que statistiquement (3). Quelques hôpitaux à la pointe commencent à se lancer dans ces démarches, quand d’autres en sont encore à tenter de connaître leurs stocks autrement que par un inventaire visuel, car il leur manque les outils basiques de gestion des mouvements dans leurs magasins : lorsque les entrées et sorties de magasin ne sont pas saisies en temps réel et avec des outils adaptés (PDA), l’image numérique des stocks est fausse et aucune anticipation n’est véritablement possible.

- Les pratiques collaboratives d’approvisionnement

Les approvisionnements restent largement sous optimisés alors qu’ils coûtent cher en interne dans les établissements (préparation et pilotage des commandes), chez les fournisseurs (intégration des commandes client, préparation et expédition) et, surtout en transport. Des initiatives récentes montrent des gisements de gain considérables sur les charges d’approvisionnement et les émissions de CO2. Là encore, l’approche numérique est non seulement indispensable, mais constitue même un prérequis, avec :

o L’alignement des référentiels articles entre les fournisseurs et les établissements (en particulier sur les données logistiques des produits, souvent non ou mal gérées en établissement)

o La dématérialisation des commandes et des accusées de réception et d’expédition associés (ORDER / ORDERSP / DESADV), par exemple via Hospitalis

Ces illustrations confirment l’apport désormais indispensable du numérique dans la performance d la logistique et de la supply chain hospitalière.

 

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